1 Décembre 2014
Quand j'étais jeune, j'étais enfant de chœur, oui car voyez vous j'étais plutôt bigote comme enfant et je voulais prendre le voile une fois adulte. Autant dire que depuis j'ai changé d'avis et revu mon plan de carrière ! Bref, je servais donc la messe avec l'Abbé Jeannot un homme pétri de bonté et toujours content de venir me voir arriver tous les dimanches pour lui donner un coup de main. En effet, j'étais la seule assidue au poste, pénétrée de joie car je portais mon aube, ce qui me donnait pensais je, l'air distinguée d'une princesse du moyen-age. On aurait plutôt dit une grand saucisse, d'autant plus que l'aube était trop courte car j’étais déjà très grande pour mon age. Je vous laisse donc imaginer le tableau, moi et mon aube trop courte, mon air ahuri et mon appareil dentaire et l'abbé Jeannot imbibé d'alcool arborant l'air ravi des gens sous influence. Aucune messe ne ressemblait à une autre et parfois l'Abbé était tellement saoul qu'il ânonnait et piquait du nez dans la bible ouverte devant lui. La tactique était alors de le pousser du coude afin qu'il reprenne ses esprits et le cours de la messe !
Je ne l'ai jamais vu à jeun et d'ailleurs ça me convenait plutôt bien. En effet, une fois la messe terminée, nous montions dans sa R5, nous zigzaguions (oui être ivre ne facilite pas la conduite) jusqu'au bureau de tabac du village et là il me donnait tout l'argent de la quête pour que je m'achète des bonbons !
Charité bien ordonnée...